Quelques erreurs à ne pas commettre à l’arrivée du chiot


Quelques erreurs à ne pas commettre à l’arrivée du chiot

On peut relever 5 erreurs très fréquentes que l’on va produire lorsque l’on adopte un chiot. L’objectif est de vous montrer comment les éviter lors de l’adoption de votre chiot et ainsi avoir une communication plus efficace.

 

Perdre patience trop rapidement

Cela arrive notamment lorsque le chiot cherche à jouer en vous mordillant. L’erreur commune est de gronder le chiot pour qu’il arrête. Or, il faut savoir que ces morsures sont tout à fait normales pour un chiot et, pour certains, cela peut s’avérer assez long (plusieurs mois pour certains chiens très actifs) à stopper ce comportement. Il s’agit certainement de la première frustration pour vous (qui ne voulez pas vous faire pincer les doigts) et pour votre chien (la frustration de ne pas pouvoir produire le comportement qu’il souhaite faire).

Il faut conserver des attentes réalistes vis-à-vis du chiot. De manière générale, montrez une très grande patience envers votre chien jusqu’à ses 4-5 mois, période également appelée « licence bébé » ou les chiots ne doivent pas être grondés fortement sous peine de déclencher de futurs comportements de crainte et, ainsi, de possibles agressions. Si votre chiot n’obéit pas, ce n’est pas qu’il ne veut pas mais qu’il ne SAIT pas.

S’il essaye de vous pincer, commencez avec des friandises à leurrer votre chien pour qu’il s’assoit. Il s’agit bien souvent de la première « commande » demandée au chiot, et il s’agit également de la première « commande » pour apprendre la frustration. Nous pourrons d’ailleurs, par la suite, la réutiliser dans de nombreuses situations. Ainsi, si vous êtes constants dans vos réactions, votre chien apprendra rapidement à ne plus vous pincer et à attendre que vous lui demandiez l’interaction. Vous pouvez également dire « non » à votre chiot (sans crier ou sans être trop ferme avec lui) et stopper tout interaction avec lui dès qu’il essaye de pincer. Ainsi, votre chien comprendra que vous ne souhaitez pas ce type d’interactions avec lui. Enfin, pensez à lui fournir de quoi ronger. C’est un jeu qui permettra à votre chiot de rediriger son trop plein d’énergie et d’éviter le fait de chercher à vous mordiller.

 

Le manque de surveillance

Lorsque l’on rentre avec son chiot, l’euphorie des premiers moments nous fait souvent oublier que ce petit chiot va grandir. Il faut avoir conscience que si l’on autorise son chiot à faire quelque chose que l’on ne veut pas voir reproduire une fois adulte, cela sera beaucoup plus long à corriger. Prenons l’exemple de mordillements sur des chaises par exemple. Au début, le chiot a de petites dents, cela ne fait pas forcément de dégâts et on le laisse faire. Par la suite, notre chien va reproduire ce comportement de mordiller la chaise, cependant, cette fois-ci il fera des dégâts et l’on va bien souvent le gronder. Or, notre chien ne comprendra pas pourquoi il pouvait le faire avant et pourquoi il ne peut plus le faire maintenant. Cela va souvent créer des défauts de communications entre les propriétaire et l’animal pouvant déclarer d’autres troubles gênants.

 

Le manque de socialisation

Une chose que beaucoup d’entre nous avons tendance à faire lorsque l’on a son chiot c’est de le « sur protéger ». Ainsi nous allons limiter les interactions avec les chiens et parfois les humains. Or, il faut savoir que c’est l’erreur à ne SURTOUT pas produire.

Je m’explique. La période de socialisation idéale dure jusqu’à 3 voire 4 mois. Pendant cette période, les expériences vont être généralisées. Par conséquent, si l’on ne présente pas d’autres chiens à notre chiot pendant cette période, il est fortement probable que ce dernier en ait peur après ses 4 mois. De plus, il faut savoir qu’une « période de peur » suit la période de socialisation, ce qui rend encore plus important la rencontre avec de nombreux chiens, lieux, personnes et, concrètement, tout ce qui fait partie de votre quotidien.

Par conséquent, et dès que nous adoptons notre chiot, il est TRES IMPORTANT de lui faire voir et connaître le maximum de chose afin d’obtenir le chien le plus équilibré possible dans ses interactions.

 

Sous-estimer le besoin d’exercice

Une autre erreur très commune est de sous-estimer les besoins réels de notre animal. Il faut savoir que des exercices physiques adaptés à la race de votre chien vont limiter très fortement le risque d’apparition de comportements problématiques (certaines études estiment qu’une dépense physique adaptée permettrait de supprimer près de 90% des troubles connus). Tout comme pour nous, humains, l’exercice physique permet la sécrétion d’éléments chimiques apaisants pour l’organisme et le cerveau permettant ainsi un meilleur contrôle de ses émotions.

Il s’agit bien souvent d’un élément fortement négligé, notamment lorsque l’on choisit son chiot sur son physique et non sur son utilité.

 

Toujours conserver une laisse sur soi

Il est normal de vouloir détacher son chien lorsque l’on se promène. Cependant, il est très important de toujours avoir une laisse (ou longe) sur soi. Cela pour deux raisons.

Tout d’abord, on va souvent avoir un chiot qui va nous suivre de lui-même (ce qui est également appelé le suivi naturel) et cela est tout à fait normal jusqu’à l’âge de 4 à 5 mois. On va du coup souvent sauter à la conclusion que le chien a appris à marcher vers nous. Or, cela n’est bien souvent pas le cas. Une fois que votre chiot aura 4 mois et plus, son comportement exploratoire va très fortement augmenter, ce qui est, encore une fois, parfaitement normal et signe de chiens équilibrés. Cependant, dans ces situations-là, le chien va partir au loin et, même si on l’appelle, il ne va pas revenir (s’il part c’est que quelque chose de très intéressant l’a attiré). Ici encore, ce n’est pas de la désobéissance de sa part, mais un manque d’apprentissage. Puisque le chien nous suivait, nous n’avons pas travaillé la marche au pied ou le rappel, ce qui s’avère manquant dans la situation présentée.

Enfin, il y a un problème sécuritaire. Tout d’abord pour vous et le contrôle que vous disposez sur votre chien mais également pour les autres. De nombreuses agressions intraspécifique (chiens avec chiens) arrivent parce que les propriétaires n’ont pas suffisamment travaillé le rappel et l’éducation de leur chien et que dans ces situations-là, il est beaucoup plus intéressant pour notre chien d’aller voir son congénère que de rester vers nous.

Enfin, je vous rappelle que légalement vous êtes tenus de toujours être dans la capacité de contrôler votre animal et que vous pourrez être tenu pour responsable de tout incident qui pourrait se produire du fait de votre chien. Nous sommes responsables d’eux et c’est de notre faute, bien souvent par manque d’attention, que des accidents se produisent.