Introduction au “clicker training” (partie 2/3)


Comment marche le « clicker training » ?

Introduction au "clicker training" Le propriétaire va cliquer au moment où le comportement souhaité est présenté. Le chien s’assoit, on « clic » et on récompense. Le chat bois au robinet, et on souhaite signifier à l’animal que c’est bien, on va alors « cliquer » et récompenser.

Cela correspond à la technique de la « capture » de comportement. On va cliquer et récompenser chaque comportement que l’on veut voir se reproduire. Les récompenses peuvent être diverses selon la motivation de votre chien. Certains « clicker » sont conditionnés avec des friandises (toujours de tailles très petites pour être prise par l’animal rapidement), cela correspond à la méthode classique. Vous pouvez cependant, si votre chien répond positivement plus au jeu qu’à la nourriture, conditionner le « clicker » avec du jeu, c’est à dire qu’à chaque fois que vous cliquez, vous lancez la balle par exemple ou vous faites tirer le chien sur un boudin de rapport.

Très rapidement, l’animal va associer le son du « clic » avec la récompense. Dès qu’il voudra répéter l’expérience agréable, il n’aura qu’à représenter le comportement qu’il avait exécuté au précédent clic. Il faut conserver une fréquence de « clic » relativement importante (6-8 clics/minute est un bon compromis) afin que l’animal reste intéressé par l’exercice. Lorsque l’animal a pris l’habitude du fonctionnement des exercices au « clicker », seuls quelques « clics » sont nécessaires afin de faire comprendre le comportement souhaité.

Tous comportements peuvent être appris par n’importe quel animal si l’on respecte ces trois étapes :

  • Saisir le comportement (lorsqu’on le voit)
  • Marquer le comportement (le « clic »)
  • Renforcer le comportement (la récompense)

 

Comment demander des comportements en utilisant le « clicker » ?

En utilisant le « clicker » nous fonctionnons un peu à rebours de la méthode traditionnelle à base de « commandes » verbales à laquelle on cherche à rattacher un comportement. Avec le « clicker » on va tout d’abord attendre que le comportement souhaité soit bien compris par le chien PUIS on va ajouter une commande verbale ou gestuelle. Cette méthode est plus rapide que d’attendre que l’animal comprenne quel comportement est attaché à la commande verbale ou gestuelle (il est cependant à noter que les commandes utilisant la gestuelle uniquement montre de bons et relativement rapides résultats).

Lorsqu’un animal a été « cliqué » plusieurs fois pour un comportement, et qu’il répète la présentation du comportement de manière continue, c’est que l’animal à compris que lorsqu’il présente CE comportement il obtiendra sa récompense. C’est à ce moment là qu’il faut introduire la commande verbale ou gestuelle.

Pour apprendre la commande verbale ou gestuelle à l’animal, il faut dire le mot souhaité ou faire le mouvement AVANT que l’animal répète le comportement. Après plusieurs répétitions, on va « cliquer » et récompenser si l’animal présente le comportement mais APRES que la commande ait été donnée.  AUCUN « clic » si l’animal a présenté le comportement souhaité sans attendre la commande verbale ou gestuelle. Ainsi, l’animal va rapidement apprendre à écouter ou à regarder la commande puisqu’il va comprendre qu’il faut attendre d’entendre ou de voir la commande pour proposer le comportement et ainsi être récompensé (toujours averti par un « clic »).

 

Que faire si l’animal ne répond pas à la commande ?

Les animaux entrainés au « clicker » vont vouloir réaliser le comportement qui leur a rapporté des récompenses par le passé. S’ils comprennent le sens de la commande et qu’ils désirent la récompense alors ils vont réaliser le comportement attendu.

Si l’animal ne présente pas le comportement, il ne faut pas se dire que l’animal est désobéissant. A la place, il vaut mieux se poser les questions suivantes :

  • Est-ce que l’animal comprend le sens de la commande ?
  • Est-ce que l’animal comprend le sens de la commande dans son environnement d’apprentissage mais pas dans d’autres environnements ?
  • Est-ce que la récompense est suffisamment appétente et donc désirée par l’animal ?

Après avoir répondu à ces questions, il va falloir réviser le processus d’apprentissage afin d’être sur que l’animal comprenne le sens de la commande dans tous les environnements, sans se laisser distraire par les distractions mais surtout qu’il se sente récompensé d’avoir proposé le comportement.

 

Pourquoi ne pas utiliser la punition au cours du « clicker training » ?

La conséquence de tout comportement peut être plaisante comme déplaisante. Alors, pourquoi ne pas utiliser la punition sur les comportements non souhaités comme on utilise la récompense sur les comportements voulus ?

De nombreuses recherches nous apprennent que la punition peut faire baisser la fréquence de présentation d’un comportement non souhaité mais que cela fait généralement apparaître un autre comportement, alternatif, non souhaité.

De plus, les punitions ne sont bien généralement pas marquées par un « clic » ou tout autre son. La question à se poser est surtout de savoir si le chien a compris que la punition était liée à tel ou tel comportement présenté. Les résultats de la punition sont bien généralement très difficiles à prédire et à contrôler. La plupart du temps, dans la tête de l’animal, la punition sera aléatoire et pas liée à un événement particulier ou a un comportement particulier. De plus, ces recherches démontrent que, dans tous les cas, l’entrainement au « clicker » et renforcement positif est plus efficace et plus rapide pour changer un comportement gênant que la punition.

Un autre point positif c’est que la grande majorité des personnes utilisant l’entrainement au « clicker » se disent plus proches de leurs animaux, en ayant une relation plus forte avec eux, que précédemment en fonctionnant par des méthodes « traditionnelles » (comprendre coercitives) à base de punition. Mais on peut également rapporter cela à nous même. Nous préférons tous la carotte à la cravache, celle-ci nous donne plus de motivation. Et il en va de même pour tous les animaux.