Comme tout être vivant, le chien est susceptible d’éprouver un certain malaise, voire un malaise certain devant différentes situations. Mais contrairement à nous, il ne peut évidemment pas le verbaliser. Cependant, les scientifiques ont observé des manifestations récurrentes, des comportements qui se répètent en cas de stress, d’anxiété, d’incertitude, que chaque propriétaire devrait connaître pour mieux comprendre son compagnon. Vous trouverez ci-dessous les principales expressions du malaise chez le chien.
- Halètement rapide: le halètement de stress et le halètement de chaleur sont bien différents. Dans le premier, les lèvres sont tirées vers l’arrière et des plis se forment sous la peau
des yeux, comme des cernes, et sur le front. La langue ne pend pas, détendue, comme elle l’est quand le chien vient de faire un effort ou qu’il a chaud.
- Transpiration des pattes: comme nous, les chiens transpirent lorsqu’ils sont mal à l’aise. On peut le voir quand les pattes laissent des traces humides au sol.
- Bâillement exagéré : c’est un comportement qu’il est très facile d’observer parce qu’il est courant. Il se produit hors des moments de repos, dans une relation avec un congénère ou face à un être humain un peu trop envahissant et s’accompagne fréquemment d’un soupir aigu.
- “Hyperactivité”: c’est le chien qui tourne autour d’un groupe de chiens ou d’humain sans pouvoir s’arrêter, celui qui fait les 100 pas dans la maison, celui qui se couche, se lève, se recouche, se relève… Cette incapacité au calme reflète un état de stress ou une anxiété liée à la situation présente ou au mode de vie qui lui est imposé.
- Élimination urinaire ou fécale: quand un organisme est stressé, il évacue. C’est vrai pour la transpiration, ça l’est aussi pour les excréments. Chez le chien, les diarrhées de peur, de stress ou les soulagements urinaires, parce que l’animal ne sait pas gérer une situation ou une rencontre, sont assez fréquents.
- Étirement: si vous observez votre chien s’étirer devant un congénère ou un humain qu’il ne connaît pas, longuement, sachez que c’est sa manière à lui d’évacuer une tension musculaire provoquée par son stress.
- Se secouer : il n’est pas rare de voir un chien se secouer après une caresse trop insistante, après un moment de friction avec un autre chien ou lorsqu’on lui demande une commande qu’il n’apprécie pas. C’est une autre façon de se débarrasser de la tension qu’il vient d’éprouver.
- Automutilation: à ce niveau, on peut dire que l’on rentre dans une des manifestations d’un état de stress pathologique ou d’un manque d’activité très important. Ce comportement commence au mordillement intempestif de la queue, des pattes, des flancs (très présent chez le Doberman), de toutes les parties du corps que le chien peut atteindre de sa gueule. Il faut alors consulter un vétérinaire pour éliminer toute cause physiologique : allergie, douleur… Mais sans raison médicale, c’est très sûrement l’expression comportementale d’un malaise psychologique profond.
- Léchage excessif: même cause même symptôme que pour l’automutilation. Un léchage excessif peut d’ailleurs être blessant.
- Tremblement: de nombreuses petites races de chien sont sujettes au tremblement. Lorsque celui-ci ne répond pas au froid, il est un signe de stress et d’excitation intense.