La Toxoplasmose pourrait déclencher la colère chez l’humain


La Toxoplasmose pourrait déclencher la colère chez l’humain

Câliner un chat peut être bon pour l’âme, mais prendre soin d’un chat pourrait conduire à l’effet inverse. En effet, un parasite présent dans les fèces des chats infectés peut déclencher des émotions de colère chez l’homme d’après une nouvelle étude publiée dans le Journal of Clinical Psychiatry (lecture libre, en anglais) le 23 Mars 2016.

 

La toxoplasmose comme déclencheur ?

Des chercheurs de l’Université de Chicago ont constaté que la toxoplasmose est associée au Trouble Explosif Intermittent (TEI) et tend à augmenter l’agressivité chez l’humain.

Les chercheurs ont examiné les connexions possibles entre la toxoplasmose, transmis par les déchets fécaux des chats infectés, la viande insuffisamment cuite, ou de l’eau contaminée. Typiquement latente et sans danger pour les adultes en bonne santé, la toxoplasmose est connue pour résider dans le tissu cérébral et s’est avérée être liée à plusieurs maladies psychiatriques, notamment la schizophrénie, le trouble bipolaire, et le comportement suicidaire.

L’équipe de recherche a recruté 358 personnes adultes provenant États-Unis qui ont été évalués pour le Trouble Explosif Intermittent (TEI), le trouble de la personnalité, la dépression et d’autres troubles psychiatriques. Les participants de l’étude ont également été notés sur les traits caractéristiques que sont la colère, l’agressivité et l’impulsivité. Les participants étaient classés dans l’un des trois groupes.

Environ un tiers des participants présentaient des TEI. Un tiers étaient témoins sains sans antécédents psychiatriques. Le tiers restant était composé d’individus diagnostiqués avec un trouble psychiatrique, mais pas avec un TEI. Ce dernier groupe a servi de groupe témoin afin de distinguer le TEI d’autres troubles psychiatriques.

« Notre travail suggère que l’infection latente avec le Toxoplasma gondii parasite peut changer la chimie du cerveau d’une manière qui augmente le risque de comportement agressif », a déclaré l’auteur principal de l’étude Emil Coccaro, MD, Professeur et Président de la psychiatrie et des neurosciences comportementales à l’Université de Chicago.

E. Coccaro poursuit en nous disant que « Cependant, nous ne savons pas si cette relation est causale, et toutes les personnes testées positives pour la toxoplasmose ne présenteront pas forcément des troubles d’agression ».

 

Et nos chats ?

L’objectif de l’étude n’est évidemment pas de vous dire de vous séparer de vos chats. Cependant, c’est une information intéressante à savoir si l’on détecte un changement comportemental chez une personne dont on est proche ou encore pour limiter les risques chez ceux présentant déjà d’autres troubles psychiatriques.