Découverte d’une source génétique aux troubles compulsifs canins


Découverte d’une source génétique aux troubles compulsifs canins

Selon l’Ecole de médecine vétérinaire de l’Université de Tufts, les symptômes du trouble compulsif canin peuvent inclure une chasse répétée de la queue, un toilettage excessif et la succion du flanc. Une nouvelle étude offre cependant des indices sur sa source génétique.

Les chercheurs en médecine humaine et vétérinaire des secteurs universitaires (et sans but lucratif) américains ont identifié les voies génétiques qui exacerbent la gravité des troubles compulsifs chez le Doberman. L’étude a été publiée dans le Journal international de recherche appliquée en médecine vétérinaire datant du 29 février 2016.

L’équipe de recherche a comparé le séquençage complet du génome de 70 Doberman pour rechercher des facteurs héréditaires qui exacerbent les troubles compulsifs. Les chercheurs ont identifié deux loci (en génétique, un locus est un emplacement physique précis et invariable sur un chromosome) sur les chromosomes qui ont été fortement corrélés avec des troubles compulsifs sévères, ainsi qu’un troisième locus qui a montré des preuves d’association.

La zone la plus fortement associée au trouble compulsif sévère a été trouvé sur le chromosome 34, une région contenant 3 gènes des récepteurs de la sérotonine.

Le second locus significativement corrélé avec un trouble compulsif sévère se trouvait sur le chromosome 11. Cette découverte, ainsi que des preuves suggestives se trouvant sur le chromosome 16 liant le trouble compulsif à la tolérance au stress, peuvent aussi être pertinents à la physiopathologie du TOC, selon les auteurs de l’étude.

Edward I. Ginns, PhD, Université de Médecine du Massachusetts, et auteur de l’étude nous dit : « La génomique comparative est une approche particulièrement intéressante pour révéler les fondements moléculaires de la maladie chez les animaux consanguins avec l’espoir d’obtenir de nouvelles connaissances sur ces maladies chez les chiens et les humains ».

Ces découvertes permettent de nouveau d’effectuer un pas vers la connaissance des troubles compulsifs, malheureusement encore trop peu documentés aujourd’hui. L’étude de la génétique et des potentielles sources permettra surement, à l’avenir, de mieux gérer, anticiper et peut être même traiter ces troubles.

 

Photo fournie par l’Université de Tufts