Les chiens qui sont élevés dans des fermes à chiots seraient, d’après une étude menée par des scientifiques animaliers de l’Université de Newcastle, plus peureux et agressifs que d’autres chiens élevés dans des élevages de plus petite taille ou élevés en élevages dits « familiaux ».
Vers une prise de conscience générale ?
Cette étude révèle que ce mode d’élevage peut affecter le tempérament et le comportement des chiens une fois à l’âge adulte, notamment par la présence d’anxiété de séparation plus marquée que chez d’autres chiens, en plus d’avoir un tempérament peureux et potentiellement agressif.
Les chercheurs ont évalué différents élevages de trois races populaires – le Carlin, Chihuahua et Jack Russell – les chiens ont été regroupés en groupes comme ayant été élevés par des « éleveurs responsables » et « éleveurs moins responsables ».
On a demandé aux propriétaires de classer leurs chiens à l’aide d’un certain nombre de traits canins clés à l’aide de l’observation des comportements canins et d’un questionnaire de recherche.
Le Dr Catherine Douglas, professeur en sciences animales à l’Université de Newcastle et directrice de recherche a expliqué que : « Le terme « ferme d’élevage » est largement utilisé pour décrire un grand volume de production de chiots mais dans cette étude, nous avons également inclus d’autres éleveurs commerciaux de plus petite envergure où le bien être du chien n’est pas forcément la première préoccupation. Il y a eu quelques études menées autour des problèmes de santé associés à des chiens en provenance de ces fermes d’élevage, mais très peu de recherches sur les effets à long terme sur le comportement du chien adulte ».
« Nous avons constaté que dans toutes les catégories de comportement, y compris l’éducabilité, les chiens provenant d’éleveurs moins responsables avaient des comportements et des tempéraments significativement moins favorables que les chiots provenant d’éleveurs responsables ».
« Les résultats montrent ce que la plupart des propriétaires, des scientifiques et des comportementalistes soupçonnaient déjà, mais jusqu’à présent, la preuve avait été anecdotique. Nous espérons que cette nouvelle étude encouragera davantage les propriétaires potentiels à faire une recherche approfondie avant d’acheter un chiot ».
Une analyse plus approfondie le 23 juin
Cette étude a été présentée à la conférence de la British Society of Animal Science à Chester et une analyse plus approfondie sera présentée à la Fédération universitaire pour la protection des animaux (UFAW), dans la ville de York, le 23 Juin.
Les chercheurs émettent le conseil suivant : « N’achetez pas un chiot parce qu’il vous fait de la peine, d’autres seront élevés pour le remplacer ! ». Je ne peux qu’appuyer ce conseil. L’achat d’un chiot doit être une décision murement réfléchie et il est crucial de visiter de nombreux élevages avant de faire son choix, si possible dans un élevage plaçant l’animal au centre de leur travail et pas dans ceux cherchant à tout prix le bénéfice et la rentabilité maximum.
Si vous avez un doute, n’hésitez pas à prendre contact avec un Comportementaliste diplômé qui pourra vous accompagner au cours de vos visites dans les élevages afin de vous aider à détecter ceux qui ne cherchent que la rentabilité sans mettre le bien-être de leurs animaux en avant.